Une étude pilote jette un nouvel éclairage sur la démence à corps de Lewy – Press Release – Oct.23
Une nouvelle étude a permis de mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent les maladies neurodégénératives, en particulier les synucléinopathies telles que la maladie de Parkinson (MP) et la démence à corps de Lewy (DCL). Menée par un consortium de chercheurs de l’université de Bordeaux (France), de l’université San Pablo de Madrid, de l’université de Barcelone et de Murcie, cette étude démontre la toxicité des extraits dérivés de patients, leur potentiel de propagation dans le cerveau, et offre un nouveau modèle de primate pour la DCL.
L’agrégation des protéines α-synucléine (α-syn) est un facteur essentiel des synucléinopathies. Cette étude s’est attachée à comprendre la progression de la pathologie α-syn. Elle a révélé que les injections mésencéphaliques de corps de Lewy (LB) chez des primates non-humains entraînaient une perte neuronale du cortex préfrontal généralisée, une inflammation de ce. Même cortex préfrontal et une immunoréactivité de la pSyn un an après l’administration intracorticale. L’étude a également mis en évidence la propagation de la pathologie α-syn du cortex au striatum chez les primates non humains, reflétant les aspects de la DLB.
L’un des principaux chercheurs, le Dr Dehay, note que « si cette étude pilote de validation du concept est encourageante, des questions en suspens attendent d’être étudiées sur un plus grand nombre d’animaux. Il faudrait notamment injecter des fractions de LB corticales pour observer la vulnérabilité cellulaire variable et le potentiel d’effets pathologiques plus prononcés, tout en gardant les animaux plus longtemps. Ces résultats pourraient permettre de mieux comprendre la propagation et la toxicité de l’α-synucléine chez une espèce proche de l’homme et le rôle du cortex préfrontal dans la pathologie LB ».
Dans l’ensemble, les résultats de l’étude soulignent l’importance des primates non humains en tant que banc d’essai crucial pour la compréhension des synucléinopathies en raison de leurs similitudes avec l’homme en matière d’anatomie cérébrale et de fonctions. La recherche ouvre la voie à une compréhension plus approfondie des mécanismes qui sous-tendent la mort cellulaire induite par l’α-synucléine, dans le but d’identifier des biomarqueurs permettant d’améliorer le diagnostic des patients et les interventions thérapeutiques dès les premiers stades de ces maladies dévastatrices.
Les équipes des docteurs Bezard et Dehay, Obeso, Vila et Herrero s’engagent à faire progresser les connaissances dans le domaine des maladies neurodégénératives, et cette étude pilote représente une étape importante pour percer les mystères des synucléinopathies.